AprĂšs un petit moment d’absence, nous revoilĂ avec un autre talent, un dessinateur par don et un talentueux par choix. Nous avons eu un moment d’entretien avec lui et nous espĂ©rons que ce qu’il nous a confiĂ© vous plaira. Suivez l’interview.
Cher invité bonjour et soyez le bienvenu sur la page des talents.
Boyi :Bonjour et merci Ă vous.
PrĂ©sentez-vous s’il vous plaĂźt Ă nos chers lecteurs.
Boyi : Je suis un artiste peintre, je vis Ă Parakou et je rĂ©ponds au nom de BOYI Adramane, jâĂ©volue dans le domaine de l’art en Ă©tant autodidacte. Aujourdâhui, grĂące Ă ma progression, mon talent a fait disparaĂźtre mon prĂ©nom et Ă laisser place Ă ma signature quâest ââBoyi Artââ.
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Le dessin, pourquoi lâavoir choisi ?
Boyi : Oh vous savez, le dessin je ne lâai pas choisi. Câest lui qui mâa choisi. Mais je prĂ©fĂšre employer le mot ââpeintureââ plutĂŽt que ââdessinââ. En effet, le dessin a une limite que la peinture nâa pas. Elle est sans dimension. Dans la peinture, figure dĂ©jĂ le dessin. Alors je prĂ©fĂšre le mot peintre que dessinateur. Enfin, la peinture est pour moi la seule façon de me distraire, de me dĂ©tendre et dâeffacer mes ennuis. Jâadore cette activitĂ©.
Vous en ĂȘtes Ă combien dâannĂ©e dĂ©jĂ ?
Boyi : Ni un an, ni deux ans, ni plus. Je suis exactement à 10 mois depuis que je me suis lancé dans la peinture.
Parlez-nous des débuts.

Boyi : Ah les dĂ©buts! Comme nous le savons tous, le dĂ©but de toute chose n’a rien de facile. DĂ©jĂ trĂšs jeune, jâavais un attachement particulier Ă tout ce qui est dessin. Jâaimais dĂ©calquer les images de mes manuels de lecture. Pendant que les autres garçons Ă©taient prĂ©occupĂ©s Ă jouer au football, moi mon crampon se penchait beaucoup plus sur le dessin.

Au CM2, je faisais les cahiers de choix Ă certains amis pour lâexamen du CEP. Mais au collĂšge, je lâavais abandonnĂ© histoire de rester concentrĂ© sur les Ă©tudes. Mais cela ne mâempĂȘchait de faire quelques calligraphies de temps Ă autre. Mais aprĂšs mon BAC, ce qui date de deux ans dĂ©jĂ , mes parents manquaient de moyens pour mâinscrire Ă lâuniversitĂ©. Mais cela nâĂ©tait pas la fin du monde. Je me dĂ©battais avec de petites activitĂ©s afin de me procurer de petits sous Ă Ă©conomiser. Quand il nây avait rien Ă faire, je lisais. Je suis immĂ©diatement tombĂ© amoureux des livres de dĂ©veloppement personnel notamment celui de Olivier SEBAN dans  »Tout le monde mĂ©rite d’ĂȘtre rire ». Il y disait ceci âUn lĂącheur ne gagne jamais et un vainqueur nâabandonne jamais.â Voici alors mon coup de pousse. Prendre conscience nâĂ©tait que la prĂ©occupation de BOYI. AprĂšs plusieurs rĂ©pĂ©titions jâai intĂ©grĂ© les groupes de dessinateurs amateurs de la France oĂč jâavais quelques directives pour mâamĂ©liorer. Et câest fait Ă prĂ©sent.
Et qu’est-ce qui vous motive davantage ?
Boyi : Plusieurs choses mâont motivĂ© et continuent toujours de me motiver. Je suis jeune mais jâai en effet connu une dĂ©ception amoureuse et pour me libĂ©rer, je nâavais que le dessin. Câest aussi le seul moyen pour moi de me dĂ©stressĂ©. De plus lâapprĂ©ciation et lâencouragement des amis me poussent Ă ne pas abandonner.
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Avez-vous pensĂ© Ă recevoir une formation pour ĂȘtre spĂ©cialiste?
Boyi : Oui mais bien sĂ»r! Jâaimerais surtout entrer dans lâautre dimension de la peinture en particulier celle abstraite.
Comment vos parents et amis perçoivent- ils votre talent ou votre choix ?
Boyi : Beaucoup sont sĂ©duits par mes tableaux que moi-mĂȘme en personne. Mes amis, mes parents et mĂȘme des inconnus. Jâai pleins dâabonnĂ©s sur ma page facebook âBoyi Artâ et les commandes, jâen compte assez. Alors, je puis dire quâils sont satisfaits de mes Ćuvres.
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Donnez-nous le nom dâun ou des cĂ©lĂšbres artistes dessinateurs africains que vous admirez beaucoup.
Boyi : Je connais juste la derniĂšre gĂ©nĂ©ration des meilleurs artistes peintres dâAfrique qui sont majoritairement Anglophone. Je cite donc El Anatsui ( Ghana), Julie Mehsetu (Ethiopie), William Kentridge ( Afrique du sud), Yinka Shonibare (NigĂ©ria)âŠ
Parlez-nous de quelques difficultés que vous rencontrez.
Boyi : Vous ne lâignorez pas, au dĂ©but de toute chose et mĂȘme pendant lâactivitĂ© , on rencontre toujours des difficultĂ©s et câest dâailleurs ces difficultĂ©s qui prouvent que vous agissez vraiment. Pour commencer, je parlerai de la difficultĂ© Ă avoir une main mise sur ce que je recherchais. Atteindre le rĂ©alisme par mes portraits Ă©tais mon seul but. Et ça mâa pris beaucoup de temps pour y arriver.
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Ensuite, lâune des difficultĂ©s auxquelles je fais ou que les dessinateurs de Parakou aussi ont, câest celle du manque de matĂ©riel nĂ©cessaire ici pour rĂ©aliser les portraits. En effet, nous manquons de boutique ou de librairie capable de nous offrir les outils essentiels pour un portrait parfait. Tout est parfois commandĂ© depuis Cotonou et ceci nous revient doublement cher. Nous nâavons pas aussi de galeries dâarts Ă Parakou ce qui nous empĂȘche de vulgariser les Ćuvres mis Ă part Ă travers les rĂ©seaux sociaux.

Comment faites-vous pour les surmonter ?
Boyi : Le premier mot que jâai supprimĂ© de mon vocabulaire, câest « abandon ». Aucune raison ne dois me pousser Ă baisser les bras. Les difficultĂ©s sont le fondement et les erreurs la boussole qui oriente. Enfin, jâai appris dâun grand homme que le bonheur, câest le contentement de ce qu’ on possĂšde. Je nâai pas assez de moyens pour faire des portraits de professionnels, mais je peux tout de mĂȘme me fĂ©liciter pour ce que jâai dĂ©jĂ . Je continue de me perfectionner et le meilleur reste Ă venir.
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Et avec quelle marque ou signature peut-on reconnaßtre votre réalisation ?
Boyi : AprĂšs la rĂ©alisation de mon Ćuvre, je mets toujours en dessous ââBOYI Artââ sous une police dâĂ©criture trĂšs particuliĂšre Ă moi. Il est composĂ© de mon nom de famille ââBOYIââ qui me permet de valoriser mon origine peulh et de ââArtââ qui est ce que je fais.
En cas de besoin, comment peut-on vous contacter ?
Boyi : Vous pouvez me contacter Ă travers mon adresse Boyi Art sur Instagram, Facebook, Zoom. Vous pouvez aussi me lire sur ma page Boyi Art. Jâai Ă©galement une adresse WhatsApp 69-23-45-31.
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A lâavenir, quâenvisagez-vous (vos projets) ?
Boyi : Mes projets: Je rĂȘve dâabord Ă©tudier en art plastique dans un pays oĂč lâart est dĂ©veloppĂ© pour devenir un professionnel. AprĂšs ça, je voudrai bien fonder une Ă©cole dâart plastique au BĂ©nin dont lâenseignement dĂ©bute dĂ©jĂ dĂšs la maternelle afin de transmettre mon savoir-faire aux personnes qui ont aussi le don du dessin.
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Quelques mots pour les jeunes qui nous suivent ?
Boyi : Je remercie chaque lecteur pour lâattention quâils portent Ă cet entretien et aux autres de ce blog. Je pense que ce quâils doivent en tirer est trĂšs clair : les Ă©tudes, dâaccords, mais les activitĂ©s qui les passionnent dâabord. Le temps passe vite, et les gens ont lâobligation de prendre conscience que les parents ne seront pas toujours lĂ . Il faut se lancer, sâappliquer, se perfectionner et persĂ©vĂ©rer. On nâa pas le droit dâĂ©chouer car câest sur nous que repose la fiertĂ© de la famille.
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Merci à vous M. BOYI pour cet entretien, ce fut un plaisir et nous vous souhaitons une belle suite de carriÚre. Heureuse année 2021 à vous.
Quant Ă vous chers lecteurs, n’oubliez pas de nous contacter, de nous parlez de vos ambitions et de vos talents car vous mĂ©ritez d’ĂȘtre connus.
94-06-40-57// Sydneyalafia@gmail.com . â